Les changements climatiques de plus en plus marqués menacent la productivité du bétail dans certaines régions d’Afrique, en particulier en Afrique de l’Est. Cela a, à son tour, un effet en cascade sur la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance ruraux et les émissions de gaz à effet de serre. Les méthodes traditionnelles d’estimation de la capacité de charge du bétail présentent d’importantes limites, qu’il s’agisse d’enquêtes locales sur le terrain ou de modèles fondés sur des processus. Les enquêtes au sol ne permettent pas de saisir la variabilité spatiale ni la dynamique des exploitations à l’échelle régionale, tandis que les modèles fondés sur des processus nécessitent une calibration approfondie et sont souvent inadaptés aux régions où les données sont rares, comme en Afrique de l’Est.
Cependant, une étude récente publiée dans Regional Environmental Change (août 2025) a présenté une nouvelle approche d’apprentissage automatique intégrant des données de biomasse issues de la télédétection et des projections climatiques afin d’estimer les évolutions futures de la capacité de charge du bétail et d’identifier les principaux facteurs qui en sont à l’origine. Les résultats de l’étude révèlent une baisse importante de la capacité de charge, en particulier dans les systèmes tempérés pluviaux mixtes cultures-élevage, et soulignent la nécessité de renforcer les cadres de suivi.

Dans le même temps, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda disposent d’opportunités pour tirer parti des augmentations prévues de la capacité de charge et promouvoir une croissance durable de la productivité, tout en donnant la priorité à un développement de l’élevage à faibles émissions.
August 26, 2025/East Africa/
https://news.fundsforngos.org/